Sur le marché des tubercules, le manioc a déçu dans le passé ; beaucoup d’espoir, avec une demande qui tardait à venir. On se souvient du désarroi des paysans béninois qui s’étaient consacrés entièrement à cette culture à l’invitation du président de la république Kerekou. Il avait présumé que les industriels de l’aliment pour bétail à l’époque de la vache folle se tourneraient vers le manioc pour remplacer les farines animales comme matières premières. Si la potentialité de cette évolution était là, rien n’ayant été fait sur le plan commercial, les récoltes pourrirent sur pied...
Aujourd’hui il en est tout autrement. La conjonction de plusieurs facteurs donne au manioc des atouts qui devraient en faire la culture de demain.
- le manioc est une plante résistante, qui consomme peu d’eau, ne nécessite presque pas d’entretien, et peu ou pas d’engrais. Une plante « écologique » parfaitement adaptée aux pays émergents qui disposent de main d’oeuvre !
- Le manioc est généreux et assure une bonne productivité.
- Le manioc nourrit. Il est utilisé tant pour une alimentation « exotique » (attiéké, farine), que dans la grande industrie alimentaire : tapioca, amidons de manioc. A l’heure des crises alimentaires, il serait bienvenu que les décideurs consacrent leurs efforts pour la recherche à d’autres applications de façon à placer le manioc comme complément ou substitut de la farine de blé pour la fabrication du pain, ou pour des formes de riz !
- Pouvant fournir jusqu’à 70% de son poids en amidon, le manioc est utilisable dans une « foultitude » d’applications : fabrication d’alcool, de colle.
- Et surtout, le Manioc permet la production du moins cher des biocarburants ! La Chine ne s’y est pas trompée. Elle a déjà autorisé et soutient intensivement la production de 2 complexes de fabrication de Biocarburant à base de Manioc. Sur les 3 millions de tonnes de manioc consommés, 300 000 tonnes sont importées...
Des pays de la zone asiatique, Vietnam, Thaïlande, Philippine l’ont compris et ont massivement investi dans le secteur. Dans ces pays, les Universités et centres de recherche s’impliquent et les premiers résultats sont plus que prometteurs.
Voir la présentation sur le Biomanioc. La gamme de packaging 100% biodégradables à base de manioc
En Afrique, des efforts important sont réalisés, notamment au Nigeria. Mais la demande est telle que les opportunités sont nombreuses pour :
- producteurs : voir nos offres de développement
- transformateurs : voir nos offres d’équipement.
- négociants, importateurs : voir nos mandats de vente de la filière manioc
- courtiers : voir nos formations spécialisées
- agents : voir nos opportunités Biomanioc
Reportage : la transformation du Manioc en Afrique.
