Son nom vous est peut-être inconnu mais dans le réseau CIOA, et ses co-développeurs, il est source d’inspiration. MAMOUDOU NENE, de passage au siège du groupe revient avec nous sur son parcours de simple salarié de l’administration en 1993, à auto-entrepreneur confirmé, au cœur d’importants projets de développement aujourd’hui.

« Je ne supportais plus la pression de l’entreprise » se remémore MAMOUDOU NENE. C’est ainsi qu’en 1993, le Camerounais quitte la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale à Yaoundé, organisme dans lequel il est salarié, pour se diriger vers un avenir encore incertain en déménageant au cœur de Douala, capitale économique du pays, avec l’idée d’entreprendre.

L’homme s’imagine se lancer dans le courtage de bois, sans toutefois n’avoir aucun contact avec l’international, aucune formation dans l’import-export et à une époque où internet est encore peu accessible et le téléphone mobile inexistant. Pourtant, MAMOUDOU NENE, saura utiliser les ressources à sa disposition.

Sans audace, pas de gloire

«Un ami me laissait parfois utiliser son ordinateur pour faire des recherches sur internet et, c’est comme ça que je suis tombé sur une annonce du CIOA. J’ai envoyé un e-mail parce qu’à l’époque, sans expérience j’avais du mal à comprendre tous les services. Et finalement, j’ai reçu une réponse de la direction du CIOA. C’était mon premier contact avec le monde international ! », explique-t-il.


M. MAMOUDOU NENE, en séance travail au siège du Groupe CIOA du 30/10 au 03/11 2017

C’est en se connectant régulièrement sur la place de marché CIOA que MAMOUDOU NENE est tombé sur l’annonce d’une société chypriote qui souhaitait acheter du bois. « Je n’étais même pas encore structuré » se souvient-il dans un regard rieur, mais un peu d’audace et de débrouillardise l’ont tout de même amené à répondre favorablement à la demande de la société étrangère.

Il lui a ensuite fallu pour la première fois négocier avec des fournisseurs de bois, procéder au contrôle de qualité, faire aboutir la commande, tous ces efforts aboutissant finalement à une marge de 25% sur le montant facturé. Le courtage import-export s’avérant utile autant que lucratif, MAMOUDOU NENE s’est appliqué pendant deux ans à se former par correspondance pour apprendre les bases de l’import-export, les contrats, les crédits documentaires, les incoterms etc…et créer son propre établissement Accéder ici à la formation CIOA

De « pas de business » à la modernisation du tourisme camerounais !

Pendant des années, il est co-développeur CIOA et suit avec assiduité le Groupe. « Chaque jour je me connectais sur [la place de marché] CIOA. Au début je ne ramenais pas de business, je m’informais sur les solutions», détaille-t -il.

L’idée d’ouvrir une franchise CIOA le titille mais ses ressources ne sont pas suffisantes à l’époque. En parallèle de sa société de facilitation d’affaires, il s’attache à développer le programme de ventes privées d’hôtels, Hotel Express International, pendant un temps, aux côtés des licenciés locaux, maintenant la connexion avec CIOA.

Jusqu’à ce que ces dernières années, le vente tourne ! Avec l’engouement du gouvernement camerounais pour les NTIC, l’effort de modernisation du pays, et d’un autre côté les réalisations de CIOA qui aboutissent dans plusieurs pays d’Afrique (la Côte d’Ivoire adopte la solution Serclidev, la RDC adopte la solution TERRI-TOURISM…), MAMOUDOU NENE acquiert la conviction que, à l’image des fondateurs de CIOA on peut « Partir de rien, et bâtir quelque chose… ».

En 2015, MAMOUDOU NENE introduit la solution TERRI-TOURISM au ministère du tourisme camerounais, en tant que co-développeur CIOA, et est invité à présenter la plateforme de démo, qui séduit sans conteste les représentants du gouvernement en présence, mais les contraintes budgétaires du gouvernement empêchent l’aboutissement du projet.

Pourtant l’entrepreneur ne se résigne pas. Il fait remarquer son projet dans des forums de mise en avant des start-up, relance les ministères, expose son projet à des investisseurs. Deux ans plus tard, nous le retrouvons au siège du CIOA, en train de peaufiner le Business Plan. Le projet, il y croit et il a décidé de le porter lui-même, avec l’appui institutionnel et technique du gouvernement du Cameroun, et finalement seulement 10 à 30% de l’investissement restant à trouver pour déployer le projet. Il nous a fait confiance pendant 15 ans, aujourd’hui, nous sommes partenaires et co-financeurs du déploiement de TERRI-TOURISM par sa société locale.


Article complémentaire :
Comment le co-développeur, M. NENE, est parvenu à mobiliser les ressources du CIOA, en faveur du Cameroun Lire ici l’article